mardi 22 mars 2011

Hip Opsession : épisode 8

Rapide retour sur mon travail pour le journal Presse Océan lors du dernier festival Hip Opsession pour clôturer cette mini série d'articles. En espérant travailler de nouveau pour eux sur le Hellfest au mois de juin, et sur Hip Opsession 8 l'an prochain. Sincèrement.

MOP à l'Olympic, le dimanche 27 février.

Jeudi 17 février : interview de Nicolas Reverdito.

Je connais assez bien le responsable de l'association qui organise le festival pour avoir fait un stage là-bas en 2007 et pour l'avoir interviewé plusieurs fois depuis, avec plus ou moins de succès. La question de la reconnaissance du hip hop, qui me hante depuis plusieurs mois et qui va revenir dans les prochains papiers, est déjà posée. Interview frustrante car les questions survolent le sujet pour rester accessibles. Heureusement, j'en avais posé d'autres, plus pointues, quelques jours plus tôt, pour le magazine Pulsomatic... La photo d'origine était parfaite, avec les graffeurs qui préparaient leur exposition à l'Atelier au deuxième plan, mais a été détourée pour une question de maquette.


Très certainement ma contribution la plus réussie. Grâce à la possibilité qu'on m'a donnée de disposer de deux pages entières, déjà, mais aussi à la rencontre avec Martin, dont il est question dans le papier de gauche, aux jolies photos, dont les couleurs et les mouvements se complètent, et à un super titre qui... n'est pas de moi !

Dimanche 20 février : page photo sur le battle.  

Je n'ai pas pris les photos ni rédigé les légendes, mais je me suis battu pour cette page alors je m'en accorde quand même une partie du bénéfice... Les clichés, pour l'anecdote, ont tous été pris lors des qualifications et du battle "junior" de l'après midi, pour des raisons de disponibilité et d'organisation. Le photographe, qui s'y connait autant en hip hop que moi en mathématiques, est revenu à la rédaction bluffé par le spectacle. Si vous n'y avez jamais mis les pieds, songez-y sérieusement. Ce battle, tous les ans, est génial.

Jeudi 24 février : Interview de La Fouine.

J'ai timidement proposé un petit sujet sur le concert de La Fouine lors de la réunion de préparation du festival, pensant que ça ne passerait jamais. L'un des rédacs chef m'a répondu que son fils l'adorait et qu'il aimerait mieux le connaître, avant de réfléchir et de me proposer une page entière pour une interview. Cadeau. Elle s'est faite par téléphone le lundi précédant la parution, et alors qu'on m'avait vendu un artiste toujours accessible et de bonne humeur, je suis tombé sur un mec pressé que l'interview semblait agacer. Déception. Heureusement, une seconde interview (pour le blog ou pour celui qui voudra bien la publier) dans les coulisses de l'Olympic le soir du concert m'a fait changer d'avis. D'une parce que La Fouine est vraiment un chic type, de deux parce qu'il m'a expliqué en s'excusant qu'il conduisait lors de notre premier entretien. Rires. Comme pour l'interview de Nico Reverdito, les questions survolent le sujet (je me suis largement rattrapé avec l'autre...) et je parle de reconnaissance. Incorrigible.

Facile.

Une très jolie page grâce à une grande photo qui aurait du paraître en plus petite si je n'avais pas fait 50 lignes au lieu des 70 initialement prévues... Petite incompréhension sans gravité donc, qui m'aura tout de même empêchée de rentrer dans les détails.


Dimanche 27 février : double page sur le graffeur Persu.

Je vais commencer par réparer une injustice : mon titre avant relecture était "Des lettres et des couleurs pour passion". Le commun des mortels s'en moque sans doute, mais un titre qui ne va au bout de sa ligne et qui reprend un mot déjà présent dans le surtitre et dans la chapeau (ici "Persu"), ce n'est vraiment pas joli. À part ça, cette double page Nantes que j'aime, qui consiste à parler chaque dimanche des lieux préférés d'un Nantais, est de loin ma contribution la plus frustrante de tout le festival. Persu est un artiste ultra talentueux et un personnage vraiment attachant, qui aime le catch, les chats et le graffiti. Ouais. J'aurais aimé avoir plus de place encore pour raconter en détails cette matinée passée avec lui à parcourir le Nantes qu'il aime. Les décors et les ambiances. Son parcours et ses motivations. Sa modestie et mon admiration. Pas facile de synthétiser et d'être à la hauteur de mes exigences. M'enfin, deux doubles pages en huit jours, je ne vais pas me plaindre. Pour l'anecdote, Persu voulait qu'un chat apparaisse sur l'une des photos. Pari tenu !


Trois petites colonnes et une mini photo. C'est le moment du festival où je me suis rendu compte que je n'avais fait depuis le début que des pages entières...  Sympathique rencontre avec Rocé, que je n'ai malheureusement pas pu interviewer faute de temps. Et l'immense oubli dans le surtitre, vous l'aviez vu ?


Il fallait  bien que je glisse une petite quenelle, non ? Alors j'ai plus ou moins demandé l'autorisation et j'ai improvisé ce hors texte sur La Rumeur. J'avais écrit dans leur présentation, plus haut, que le racisme et l'injustice passaient "dans leur viseur". Passage coupé à la relecture, malheureusement, le "Feu !"  qui conclut perdant donc tout son sens... J'ai hésité à parler du Touareg, qui m'avait plus ou moins cassé les couilles l'an dernier à l'Olympic alors que j'attendais que Youssoupha finisse une interview pour rentrer dans sa loge à mon tour. En bon pro que je ne suis pas, j'ai rangé mon égo. Qu'il s'en souvienne. Quant à Rocé, j'en avais déjà parlé ici et dans Pulsomatic et ne savais presque plus quoi écrire pour éviter de me répêter... J'ai appris que le concert était complet en rédigeant le papier, et la question de son intérêt s'est donc posée. Et puis merde, on parle bien de Johnny un an à l'avance.

Jusqu'ici tout va bien.

Les temps forts du festival sont tous passés et les papiers se font de plus en plus court, ce qui ne m'empêche pas d'en caser une sur la reconnaissance du hip hop... Mon titre est merdique, d'autant plus que c'est le quatrième au moins qui contient "rap" ou "hip hop". La photo n'a rien à voir avec l'évènement, j'aurais du m'y prendre plus tôt pour en trouver une meilleur. Bref, cette demi-page n'est pas celle dont je suis le plus fier.

Dimanche 6 mars : photo du salon hip hop.

Le maire de Nantes Jean-Marc Ayrault, accessoirement président du groupe socialiste à l'assemblée nationale, est passé à l'improviste visiter ce salon hip hop inédit. La collègue avec qui j'y suis allé dans l'après-midi l'a photographié au moment ou Rocé, également présent, passait derrière lui. Résultat : une photo invraisemblable qui ne sera pas publiée car Jean-Marc Ayraut apparaissait déjà sur une autre page du journal. Aller, cadeau.

Dimanche 6 mars toujours : courte présentation du concert de Radix.

J'avais 10 minutes pour boucher un trou en fin de journal et j'en ai passé 9 à trouver une photo.

Mercredi 9 mars : bilan et perspectives.

Le papier bonus ! Il n'était pas prévu, mais j'ai demandé poliment alors on m'a dit "oui". Lors d'un after génial au remorqueur, Nico Reverdito m'a mis au défi d'écrire que le festival, "c'est aussi ça". Même pas peur ! Comme un symbole de tous les autres papiers, j'y parle de reconnaissance et j'utilise "hip hop" dans le titre... Il a été coupé à la relecture, mais le propos reste fidèle à ce que j'avais écris. L'un des seuls papiers ou presque que j'ai eu le temps de mûrir quelques jours avant de rendre. J'ai beaucoup réfléchi pour le conclure. Et si, finalement, le hip hop n'avait pas besoin de reconnaissance ? Vaste débat...

Expo "La vie déraille" à l'Atelier.

Question de contrat, je n'avais le droit de ni de signer mes papiers ni de créditer mes photos, et j'ai fait tout ça pour 300€. Comme je l'écrivais au dernier épisode, j'aimerai pourtant vivre dans un festival Hip Opsession qui ne finirait jamais. Les soirées, concerts, expositions, spectacles, rencontres et opportunités s'enchaînent. Je travaille le jour et fais la fête la nuit. Trois semaines de débauche et de musique. Complètement rock'n'roll hip hop.

1 commentaire:

  1. Just Read It mec!
    Très très bon travail, un jour comme le crime ou l'interim, j'espère qu'il paiera.
    Respects :) !

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