Le premier souvenir que j'ai de Rocé remonte à un concert à Angers dont il faisait la première partie. J'étais immobile, je m'en foutais, j'attendais Oxmo Puccino. Puis il s'est mis à rapper et j'ai sorti les mains de mes poches. Il a déployé sa gestuelle et j'ai tombé le manteau. Et avant qu'il ne finisse je hurlais au premier rang. C'était en 2006 et rien n'a changé entre temps, sinon la moustache qu'il arbore depuis la sortie de son troisième album, L'être humain et le réverbère, il y a un an. tout juste. Un flow clair et technique, des storytellings incisifs, des hommages appuyés à l'œuvre de Jacques Brel et une envie débordante de pousser ses auditeurs vers la lumière de la connaissance. Ses textes denses et engagés, qui nécessitent quinze écoutes au moins et trois interviews pour en saisir toutes les subtilités, sont le fruit de ses réflexions sur l'Homme et ses défauts, sur la société et ses mécanismes. Ses instrumentaux, qu'il compose depuis peu lui même, mêlent influence jazzy et grosses basses. Bref, ça défonce. Et le concert d'Oxmo ? Aucun souvenir.
Rocé sera en concert samedi soir à Nantes, mais c'est complet. Sinon j'ai écrit la même chose, ou presque, dans le Presse Océan d'aujourd'hui (3 mars 2011) et dans le Pulsomatic du mois avec une géniale référence à Taipan en bonus.
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