Je n'ai pas trouvé de photo d'illustration plus banale, désolé.
Je travaille régulièrement, depuis deux ans, pour un journal quotidien régional. J'accumule les piges et les contrats d'un jour, je suis poli et ponctuel, sérieux et disponible. J'ai enchaîné 3 semaines en février dernier que l'on m'a payé 300 euros avec deux mois de retard. J'ai refusé un contrat d'un mois pour l'été prochain car je jugeais le salaire de 400 euros trop peu élevé. Et aujourd'hui, je reçois ce mail.
Bonjour les garçons,
Auriez-vous la gentillesse de passer chercher vos tickets resto qui trainent ici depuis un moment ?
Si vous ne souhaitez plus en bénéficier, il suffit de le dire, nous vous retirerons de la liste.
Merci.
A+
Je ne vais pas ma plaindre car ma situation professionnelle, si elle est relativement précaire, est choisie et assumée. Je voulais simplement partager ce mail ironique pour démontrer le manque de considération dont mes collègues et moi sommes victimes. C'est fait. Je vais pouvoir y répondre poliment. Et filer chercher mes 4 tickets-resto.
Son décès me rappelle qu'à l'exception de quelques rares et modestes contre-exemples, le rap français, contrairement à son grand frère américain qui célèbre ses martyrs depuis longtemps (Tupac, Notorious Big et ODB, entres autres), n'a pas encore vécu sa première mort. Les sociologues vous l'expliqueront mieux que moi : la mort possède l'incroyable pouvoir d'unifier ceux qui y survivent autour du respect de celui qui la subit. De l'unité et du respect : voilà justement ce qui manque au rap français pour s'imposer enfin comme une musique puissante et crédible. La première mort du rap français marquera un tournant important. Je ne la souhaite à personne, mais je l'attends avec impatience.
Fredy K : Bon rappeur, mais n'a laissé aucune trace marquante en solo.
Las Montana : Première mort violente du rap français. Parti trop tôt pour entrer dans la légende. Brams : Fidèle lieutenant de Booba. Du potentiel, mais aucune trace en solo.
L'Entourage, 1995, S-Crew et 5 majeur. J'en oublie sans doute.
Une nouvelle génération de rappeurs pointe le bout de son mic à Paris. Ça pillave et ça fume, ça représente et ça crie, ça rap et ça buzz, ça clash et ça fait mal. Difficile de dire qui sont ces types et d'où ils viennent, pour qui ils roulent et où ils vont. Des crews à la pelle et du swag en masse : mais comment font-ils pour avoir ce style ? Ils ont colonisé les battles Rap Contenders et envahissent Youtube alors que leurs plus vieilles vidéos datent de janvier. 2011. Partagé entre l'excitation de découvrir chaque jour des nouveaux freestyles et l'envie de les entendre sur un projet plus concret, je me contente pour l'instant de vanter leur insolent génie. Ils n'ont pas toujours grand chose à rapper, sinon des égotrips délirants, et c'est encore un peu tôt pour cerner leurs personnages, leurs points forts et leurs connexions. L'énergie et la facilité qu'ils dégagent, pourtant, est déconcertante. Certains perceront sans doute, d'autres non. Des groupes vont s'affirmer, des collectifs vont se dissoudre. Mais qu'importe demain. Il faudrait être la banane du siècle pour ne pas en profiter aujourd'hui.
Ce petit article juste pour vous dire que je serais hyper content de vous retrouver en dehors du blog sur mes profils Facebook et Twitter. N'hésitez pas à faire tourner le blog, tout ça tout ça. Voilà, c'est tout.
Beaux gosses, beau temps. Bières et chaussures fraîches. Soirées improbables et rencontres délirantes. Mieux que dans un clip, pire que dans un film. Y'a des week-ends, parfois, où tout nous sourit. Y compris les filles. Bordeaux, c'est ghetto. On va où la prochaine fois ?
Insolent, prétentieux et nonchalant. Drôle, ironique et désabusé. La punchline facile et l'insulte gratuite. Apathique avec un bic. Mon rappeur préféré.
Un an quasiment jour pour jour après la sortie ratée de son excellent premier album solo, Taipan refait surface avec cette courte vidéo. De l'égotrip, bien entendu ; des références à la géopolitique et à la culture populaire, forcément ; un flow clair et carré, évidemment ; un instru mortel signé CHI, je ne sais pas même pas pourquoi je le précise. Une réussite, comme d'habitude.