samedi 26 février 2011

Hip Opsession : épisode 3

C'est à l'Olympic que les choses se passent ce week-end pour la suite du festival Hip Opsession, yeah.

Yeah, j'y étais cet après-midi pour une interview de La Fouine (suivez de près les prochaines Fouiny Story, ce n'est pas impossible que j'apparaisse sur un plan de coupe). Normalement 10 minutes, yeah, en fait 30. Bon contact, bon client. A suivre d'ici quelques semaines ici ou . Le concert du soir était bon, sans plus. Le show n'est pas encore rodé et le public nantais a fait honneur à sa réputation de merde, yeah.  Les 600 spectateurs, le mot n'est pas choisi au hasard, sont tous parti avant un éventuel rappel. Enfin, il y avait des classiques, du flow et de l'énergie, et c'est déjà pas mal. Bon vent et bonne tournée à toi, Fouiny babe.

Un morceau "Code Barbichette" avec Médine ? Je lui ai posé la question.
L'Olympic, donc, j'y serais encore demain pour le battle TKO et le concert d'Onyx. Je ne connais ni l'un ni l'autre, on verra bien ce que ça donnera, yeah. Lartizan sera dans le jury du battle. Pas de panique, une interview est déjà calé pour le lendemain. Dimanche, justement, j'y serais toujours. J-Live et M.O.P clôtureront le week-end, yeah, en envoyant du classique.

 Et pendant ce temps à Presse Océan ? Les choses continuent de se passer. Je ferai le bilan, calmement, d'ici quelques jours.

mercredi 23 février 2011

Le plus beau concert de ma vie ?

J'y étais. Pourtant je n'avais pas de place et je n'avais pas le temps, mais je l'ai pris quand même et j'en ai acheté une au dernier moment.


Le concert avait commencé depuis 10 bonnes minutes et tout le monde était rentré. Moi, j'étais encore devant l'Olympic, avec deux ou trois autres déçus, scotché devant le "complet" qui s'étalait en majuscules sur la porte d'entrée. Putain, j'attends quoi alors que je sais qu'il ne se passera plus rien ? Voilà ce que je me disais quand soudain, venant de nulle part, surgit un inconnu. Je lui ai demandé de remercier son ami malade, j'ai payé et je suis entré.

La salle archi-comble était déjà conquise par la voix puissante de Charles Bradley et les musiciens géniaux du Menahan Street Band. Je me suis faufilé comme j'ai pu pour finalement dépasser tout juste l'étouffant plafond du balcon. Toute la peine du monde sur ses épaules, de l'émotion sous mes yeux et les années 60 dans mes oreilles, sans fausse note ni exagération. Bluffé, captivé, ému : j'ai voulu applaudir, mais on était tellement serré que j'ai du garder les mains dans mes poches.

Pas de changement de plateau puisque le Menahan Street Band et The Expressions, en fait, ce sont les mêmes musiciens. Juste le temps de quelques accords de guitare et c'est Lee Fields qui faisait son entrée sur scène. La même classe, la même présence, le même talent et le même charisme que sa première partie de luxe. Le public et moi écoutions religieusement. Fasciné, épaté, retourné : j'ai poussé ma voisine et je me suis ca-ssé le dos, oh, mais j'ai fini par applaudir.


1h30 de show et deux rappels plus tard et je sortais complètement sonné de la salle. Même Sharon Jones, dans la voiture, peinait à me faire revenir sur terre. Retour en 2011 et à la réalité prévu vendredi soir, toujours à l'Olympic, pour le concert de La Fouine.

mardi 22 février 2011

Seth Gueko - Shalom salam salut

Seth Gueko qui reprend un classique de Bérurier Noir en samplant un refrain de Booba : il ne m'en fallait pas plus pour écouter quinze fois en trois heures un morceau qu'on attendait depuis deux ans.

Le Pavarotti des parkings n'est pas tombé dans la piège de la reprise sans valeur ajoutée en dressant avec humour et tendresse une impressionnante série de portraits. Il y de la délinquance, de la magouille et de la débrouille dans ce morceau électrisant où Seth Gueko mêle une fois de plus culture populaire et esthétique des caravanes et des banlieues.



Son prochain album, Michto, sort le 28 mars prochain.

lundi 21 février 2011

Hip Opsession : épisode 2

Tous les ans j'écris que tous les ans j'écris que le battle de breakdance du festival Hip Opsession c'est vraiment bien. Des danseurs de très haut niveau et des DJs qui assurent, comme d'habitude, une organisation impeccable et une ambiance de folie, comme d'habitude : cette année encore je n'ai qu'à changer la date, récupérer des nouvelles photos et empiler les superlatifs.

Le Lieu Unique était rempli dès vendredi soir pour la soirée d'échauffement, avec DJ Skeme Richards derrière les platines et quelques danseurs engagés dans les différents battles du lendemain. Il y en avait pour tous les goûts musicaux et surtout pour tous les niveaux de danse avec des sons classiques pour les bboys et des sons classiques pour le commun des mortels. Grosse ambiance et gros niveau, déjà, soit la soirée d'échauffement parfaite.

Photos Erwin Enniger
J'ai fait l'impasse sur les qualifications du samedi après midi et j'étais même un peu en retard pour les premiers battles du soir. J'ai donc manqué les premiers tours du battle bboys 1 contre 1, qui était  de toute façon vraiment décevant par rapport aux autres années, et du battle bgirls 1 contre 1, qui était sympa, sans plus. Et le battle 3 contre 3 ? Génial, évidemment. Les 2000 spectateurs, encore plus réactifs que lors des éditions précédentes, ne s'y sont d'ailleurs pas trompés en réagissant bruyamment aux exploits des danseurs.


C'est toujours la guerre pour trouver une place assise et/ou confortable pour suivre l'évènement autrement que par l'intermédiaire des écrans géants, mais la sacro-sainte pause libère les fauteuils des fumeurs et j'étais donc assis à partir des quarts de finale. Les Bordelais de la Smala ont mis le feu à la salle avec leurs combinaisons à trois et leur danseur unijambiste, les hollandais d'EXG ont rendus fou les spectateurs avec leur  taille de basketteurs et leur allure de teuffeurs, mais ce sont les Coréens du Jinjo crew et les Américains de Knuckleheads Cali, finalement vainqueurs, qui se sont retrouvés en finale. Du côté des 1 contre 1 ce sont deux Finlandais qui se sont imposés : AT chez les filles, malgré les prouesses de la Russe Nadia, et Focus chez les garçons, malgré l'excellence des deux Français Lamine et Abdel.

Comme en 2009, c'est le live band américain Fusik qui a assuré l'after avec son funk endiablé. Comme chaque année, les bboys ne s'arrêtent jamais et il y a donc eu des cercles et du spectacle jusqu'à 3h du matin. Et comme l'an dernier, celui d'avant, et celui d'encore avant, je ne pense déjà qu'à une chose : vivement l'an prochain.



jeudi 17 février 2011

Hip Opsession : épisode 1

Paraît qu'il y avait du monde en début de soirée au vernissage de l'exposition "La vie déraille", évènement qui lançait officiellement le festival Hip Opsession septième du nom. Moi je suis arrivé trop tard pour le champagne et les gâteaux et bizarrement c'était pas tant la foule que ça.


Comme j'ai passé toute la journée à travailler sur une double page spéciale breakdance (à paraître dans le Presse Océan de demain, vous n'êtes pas obligé de me croire ça ne sera pas signé), je n'étais pas franchement frais en arrivant au vernissage et je n'ai même pas pensé à prendre une photo. Ah parce que tu croyais peut-être que ça m'amusait de publier l'affiche de l'expo ?

Du coup, le peu que j'ai à signaler sur l'expo je le ferais quand j'en aurais pris une. Et sinon, je vous ai dit que j'allais vous parler du festival pendant 3 semaines ici et dans Presse O ?

A suivre, donc.

mardi 8 février 2011

J'ai mal au Nike

Tacles, dribbles et jonglages. Puissance, grâce et agilité. Technique, vitesse et concentration. Inconnus, amateurs et professionnels. Oxmo Puccino, Nike et Cyrano. Rap, football et littérature.



Auditeurs et spectatrices, applaudissez.

vendredi 4 février 2011

Soprano - Hiro (Védé rap français remix)


Si les Haterz avaient ce même pouvoir, ils sauveraient internet.

Et moi ? Je sauverais le rap français.





jeudi 3 février 2011

Veni Védé vici

Parce que je regretterai toute ma vie d'avoir préféré ma playstation aux cours de latin. Parce qu'un mélange de jalousie, d'aigreur et de nostalgie m'envahit aussi quand je repense à l'école. Parce qu'en général j'aime bien les morceaux qui parlent de tango, et que d'ailleurs si on compare souvent Brel à Oxmo Puccino c'est que c'est forcément un grand monsieur ce Jacques. Parce qu'il n'a pas fait beaucoup de clip, et que celui là c'est presque un lipdub. Parce que son histoire ambigu avec sa cousine ça passe carrément inaperçu alors qu'en fait c'est hyper chelou. Parce son dessin à la craie n'a aucun sens et qu'il y a un truc bizarre qui pend au tableau. Et parce qu'il carotte discrètement une sacoche et un chapeau avant de partir.


Que les langues mortes reposent en paix. Et Jacques Brel aussi. 


Tu es déçu car tu pensais lire un truc sur La Fouine ? Descends un peu ou clique ici pour te consoler.  

mardi 1 février 2011

Un petit coin de paradis

Mais où est Booba ? On ne sait pas. Disparu depuis la fin du dernier morceau, insensible aux rappels. Pourtant le public le réclame bruyamment, mais les minutes s'écoulent et la salle reste sombre. Dans les coulisses, finalement, il prend son courage à une main et une bouteille de Jack dans l'autre, puis repart pour le dernier morceau.

La lumière sa rallume sur un piano blanc posé au milieu de la scène. Joies. Cris. Booba revient, seul. Il a changé son bas de jogging pour un pantalon en soie blanc. Laissé casquette Unküt et veste Adidas à la loge. Il est torse et pieds nus. Se dirige lentement vers le piano puis s'assoit sur le tabouret. Il boit une gorgée, pose la bouteille presque vide sur l'instrument puis ses doigts argentés sur quelques unes de ses 73 touches.


 

Le jour de gloire est arrivé, enfants de la patrie. Pas de basse ni de batterie, juste quelques notes de piano sur lesquelles Booba crache son venin. Il assure les couplets sans lever les yeux vers son public qui s'époumone sur les refrains. Intime comme jamais, beau à en devenir triste. Puissant comme des marins qui boivent et reboivent, et qui boivent encore, émouvant comme une bougie dans le vent et culte comme une 504 au milieu des ronds de cuir.

Encore quelques notes avant de claquer la porte. Puis Booba se lève, reprend la bouteille et quitte la scène sans dire un mot. Il a fait le spectacle et l'unanimité. Il nous a ému si fort qu'il nous a cassé l'égo.

Merci.