mercredi 23 février 2011

Le plus beau concert de ma vie ?

J'y étais. Pourtant je n'avais pas de place et je n'avais pas le temps, mais je l'ai pris quand même et j'en ai acheté une au dernier moment.


Le concert avait commencé depuis 10 bonnes minutes et tout le monde était rentré. Moi, j'étais encore devant l'Olympic, avec deux ou trois autres déçus, scotché devant le "complet" qui s'étalait en majuscules sur la porte d'entrée. Putain, j'attends quoi alors que je sais qu'il ne se passera plus rien ? Voilà ce que je me disais quand soudain, venant de nulle part, surgit un inconnu. Je lui ai demandé de remercier son ami malade, j'ai payé et je suis entré.

La salle archi-comble était déjà conquise par la voix puissante de Charles Bradley et les musiciens géniaux du Menahan Street Band. Je me suis faufilé comme j'ai pu pour finalement dépasser tout juste l'étouffant plafond du balcon. Toute la peine du monde sur ses épaules, de l'émotion sous mes yeux et les années 60 dans mes oreilles, sans fausse note ni exagération. Bluffé, captivé, ému : j'ai voulu applaudir, mais on était tellement serré que j'ai du garder les mains dans mes poches.

Pas de changement de plateau puisque le Menahan Street Band et The Expressions, en fait, ce sont les mêmes musiciens. Juste le temps de quelques accords de guitare et c'est Lee Fields qui faisait son entrée sur scène. La même classe, la même présence, le même talent et le même charisme que sa première partie de luxe. Le public et moi écoutions religieusement. Fasciné, épaté, retourné : j'ai poussé ma voisine et je me suis ca-ssé le dos, oh, mais j'ai fini par applaudir.


1h30 de show et deux rappels plus tard et je sortais complètement sonné de la salle. Même Sharon Jones, dans la voiture, peinait à me faire revenir sur terre. Retour en 2011 et à la réalité prévu vendredi soir, toujours à l'Olympic, pour le concert de La Fouine.

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