Un refrain chanté qui revient toutes les 30 secondes, aucun mot de plus de deux syllabes, pas de vulgarité et une fable toute simple qui fait se lever de bonne humeur : le rap français sait désormais s'adapter aux exigences du grand public, malgré les réticences des amateurs qui ne voient souvent dans ce genre de morceaux qu'un signe de soumission à l'industrie du disque.
Je m'étais déjà fait la remarque avec Désolé de Sexion d'Assaut, puis avec Les vents favorables de La Fouine. J'avais d'ailleurs abordé le sujet avec lui, à l'occasion d'une interview lors de son passage à Nantes en février dernier. "Les vents favorables, c'est l'une des chansons les mieux écrites de l'album" m'avait-il répondu alors que je lui avouais que j'adorais le morceau, malgré une écriture plus naïve que d'habitude. "Il n'y a que les journalistes qui intellectualisent les chansons. Ce morceau est naïf, oui, mais il va accompagner les gens au travail, à l'école, partout !" avait-il insisté devant mon incrédulité. Révélation. Même si, six mois plus tard, j'ai encore mis plusieurs jours à m'avouer que j'adorais ce morceau d'Orelsan. "Je me suis autorisé cet écart parce que je trouve que la naïveté manque dans le rap français" avait conclu La Fouine, dont l'album, tout comme celui d'Orelsan, était par ailleurs excellent. Si eux se l'autorisent, alors pourquoi pas moi ? Au fond, je crois que la terre est ronde.
[L'interview de La Fouine n'a jamais été publiée parce que je suis un foutu bon à rien et que j'ai d'abord celle de Lartizan à finir. J'ai 5 articles en chantier, j'essaie de compiler et publier ça rapidement pour me faire pardonner de ces deux semaines d'absences.]
ou comment faire d'un mouvement une mane.
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